DILUKA

POÉSIE
Reconnue dans le monde entier comme une pianiste à l’interprétation profonde, Shani Diluka révèle également sa voix de poète. Son écriture, comme sa musique, se nourrit du silence, de la nature et des paysages intérieurs, tissant les mots avec la même intensité qu’elle donne au son.
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La saison dernière, elle a publié son premier recueil de poésie, bientôt distingué par l’Académie française. Conçu comme un jardin ouvert, il entremêle mots et musique, chaque poème faisant écho à un chef-d’œuvre choisi – une invitation à écouter autant qu’à lire.
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Pour son second livre, « Les silences de Schubert », Diluka explore l’immensité de notre monde : ses beautés immortelles, ses ombres et ses mythologies, son humanité fragile. Dans la continuité de son acclamé « Canopées » (2018), ce nouveau recueil propose poèmes et aphorismes – fragments de lumière, paysages intérieurs où chaque lecteur peut tracer son propre chemin. Les dessins de Jean Fléaca accompagnent ce voyage, mêlant art et rêve dans ses méditations.
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Cet hiver, Shani Diluka publiera un nouvel ouvrage : un essai sur la musique et la philosophie intitulé « Du spirituel dans l’Art, en particulier dans la musique », en hommage à Kandinsky. Elle y réfléchit à la dimension spirituelle du son, où l’art devient non seulement expression mais révélation.
DERNIÈRES ÉDITIONS
Après avoir croisé le tableau de Botticelli « La naissance de Vénus » à la Galerie des Offices à Florence : les yeux tristes d’Aphrodite s’éloignent de la forêt.
Des mythologies aux Hommes, une Nature souveraine et divine.
La tristesse d’Aphrodite
Mariée de feu, tu aimes comme tu maudis
Vacillante et perchée sur le coquillage glacé
Les cheveux au vent, Aphrodite oublie et prie
Les piliers de la forêt délaissent l’Homme pour l’éternité
Les yeux tristes, elle regarde le monde qui se délite,
noie les perles sans reflet et les soleils qui s’abritent.
L’albâtre de son âme cache la noirceur de nos maux,
L’immaculée beauté ne survivra pas à nos rêves clos.
La Grotte de Buontalenti, inspirée d’un mythe d’Ovide, se trouve
dans les jardins de Boboli à Florence. Y trônent quatre esclaves,
sculptures inachevées de Michel-Ange qui résonnent avec l’Homme
de la caverne de Platon. L’homme inachevé par le corps et par
l’esprit.
La grotte de Michel-Ange
Des idoles enchaînées dansent en cortège
Les ongles se resserrent autour de la boussole
Et l’âme se referme en camisole
Esseulé et embué, l’Être chemine,
Un rayon brûle la vermine
Fond le sucre de ses lèvres sanguines
Circonvolution, la terre tourne en lui,
Les yeux lunes s’ouvrent au crépuscule
Le jour pénètre ses entrailles
Michel-Ange murmure à Platon
Ovide les regarde sidéré
Je m’assois aux jardins de Boboli, foudroyée.
La Nature, l’Homme et les proportions.
La suite de Fibonacci est une suite de nombres entiers fortement
liée au Nombre d’or. Le début du poème est en forme « fib »,
nombre de pieds sur un vers lié à la suite de Fibonacci: 1, 1, 2, 3, 5, 8.
Le Mystère de Fibonacci
Les
Arbres
supplient
tous les hommes :
Écoutez le Graal
des perspectives de cathédrales
Celles de Khéops, Vitruve ou Amboise,
Là où les secrets se croisent
Les esprits du Parnasse dansent la Scamandre
Le fossile aspire les cendres
Les pins entrelacent leurs divines armures
Là où les secrets se murmurent

